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 Chapitre 6 : Les Pots à Lait

Pots à Lait en Grés

              

       Ces pots en grès servent pour y faire caillé le lait , après égouttage en faisselles , on obtiendra le fromage Blanc fermier (caillé purement lactique).

 

 

 

 

 

               

Pots à Lait en Fer et en Email

Ces pots servaient à la ménagère pour aller chercher le lait à la ferme ou chez le crèmier qui vendaient le lait en vrac avant l’existance du lait en pack. (Contenance variant de 1à 3 litres, parfois plus).

       

       

       

       

                                       

 

       

       

       

       

       Bois         Alu         Fer    

                 

Pots à Lait en Aluminium

       

       

       

       

              

Pots à Lait en Acier Inox

       

 

Pots à Lait en Matière Plastique

       

 

Pots à Lait en Fer Cuivré

       

 

Pots à Crème

       

Origine Normandie
aux initiales du propriétaire

 

Pots à Fromage Blanc

        Origine nivernaise

 

La Laitière et le Pot au lait

Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari
En grand danger d'être battue.
Le récit en farce en fut fait ;
On l'appela le Pot au lait.

Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait châteaux en Espagne ?


Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
Autant les sages que les fous ?
Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
Tout le bien du monde est à nous,
Tous les honneurs, toutes les femmes.
Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi ;
On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.

Jean de LA FONTAINE (1621-1695)   

                                                   

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